Certains hommes rêvent de voler et ils prennent l’avion. D’autres ont gardé leur esprit d’enfant et inventent des machines dignes de la science-fiction. C’est ce qu’a fait le Néo-Zélandais Glenn Martin, avec le Martin Jetpack, cet engin ressemblant à un sac à dos (de 115 kilos !) pour s’élever à plus de 1.500 mètres du sol. Plus fort encore : la commercialisation est annoncée dans un an et demi.
C’est après trente ans de recherches et une série d'échecs que Glenn Martin voit enfin le bout du tunnel. En effet, essai réussi pour son réacteur dorsal qui a volé avec un mannequin à bord ! Si le décollage a été vertical, l’atterrissage, quant à lui, s’est effectué grâce au parachute normalement utilisé en cas d'urgence.
Si l’on peut saluer la belle performance, Glenn Martin n’est pas le premier à avoir réalisé ce type d’exploit. Plusieurs appareils de ce genre ont déjà volé, mais avec des réacteurs, comme le Bell Rocket Belt. Rappelons aussi que Fusion Man (ou Jet Man) a traversé la Manche le 26 septembre 2008 équipé d’une aile sur les épaules et de quatre petits réacteurs.
Le Jetpack sous différents angles. © Martin Jetpack
Un atterrissage les pieds sur terre
La différence avec l'invention de Jet Man (alias Yves Rossy) est qu'il n'a pas d'ailes ! L'engin vole comme un hélicoptère. Il peut donc décoller et atterrir verticalement. De quoi partir de son jardin pour aller se poser chez des amis, à côté du barbecue. En théorie du moins. Aucun essai, en effet, n’a pour l'instant pu prouver qu’il était possible pour un Homme d’arriver sur ses deux pieds sans tomber avec 115 kilos dans le dos !
L’appareil est pourtant en fibre de carbone. Un moteur de 4 cylindres, spécialement conçu et développant 200 chevaux, entraîne deux grosses hélices entourées de carénages. L'appareil repose verticalement sur son train d'atterrissage (rétractable) et le pilote s'accroche sur lui, restant en position debout. En cas de panne moteur, un parachute s’ouvre et ramène le tout sur la terre ferme. D'après son concepteur, le Martin Jetpack peut voler 30 minutes et parcourir 50 kilomètres. La maîtrise de l’appareil, aux dires du créateur, ne demande pas plus d’une heure d’entraînement.
Glenn Martin explique en anglais au début de cette vidéo que ce projet est du jamais vu.
Une portée prometteuse
Glenn Martin est très optimiste sur la portée de l’appareil : « Les premières personnes qui l'utiliseront seront les personnels médicaux pour les interventions d'urgence. On pourra ensuite l'équiper de caméras, pour des informations sur le trafic routier, puis l'employer pour aller au travail, ou pour s'amuser ». Il reste toutefois des problèmes législatifs à régler : un engin léger obtiendra-t-il le droit de voler au-dessus d’habitations ?
Il vous faudra tout de même attendre 2012, la fin des essais et débourser la coquette somme de 69.000 euros pour vous acheter ce petit bijou. Les plus économes pourront se tourner vers le paramoteur, plus paisible, et pour l'heure le seul engin volant qui rentre dans un coffre de voiture.
jouinianis 2011
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